Catégorie : Le Patrimoine

La commune de Compains, d’une superficie d’environ 5 000 ha, fait partie du territoire du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne.

Elle se divise en deux entités paysagères distinctes :

LA PARTIE VALLEE

qui correspond à la tête du bassin versant de la Couze de Valbeleix. Ce cours d’eau de 1ière catégorie, conflue avec la Couze Pavin avant de se jeter dans l’Allier. L’amont de la vallée abrite de nombreuses sources ayant parfois donné naissance à une tourbière sur les secteurs de Cureyre, Chaumiane, La Chaumoune). A quelques centaines de mètres de ses sources, la vallée se rétrécie. Correspondant à une chaîne volcanique, ce fond chaotique et ses versants sont occupés par la hêtraie.

LA PARTIE PLATEAUX

Ces plateaux basaltiques sont recouverts de paysages d’estives parsemées de tourbières et de lacs. Résultat d’un volcanisme ancien et d’une importante érosion. A 1200 mètres d’altitude, ces hautes terres sont balayées par l’Ecir qui forme, pendant l’hiver, des congères isolant les hameaux.

Le village de Compains

Le Bourg de Compains est un charmant petit village possédant une imposante église du 13ième et 15ième siècle classée aux Monuments Historiques.

 

 

 

L’église Saint-Georges est de style transition (gothique primitif), avec une nef romane et un cœur gothique.

La légende : l’origine merveilleuse des pentures du portail sud : au moyen âge, deux chevaliers se battaient devant l’église. L’un d’eux blessé, chercha à se réfugier dans l’église à cheval. Aussitôt, les fers du cheval

se détachèrent : on les plaça sur les vantaux de la porte de l’église. Ce sont les pentures que nous voyons encore aujourd’hui.

L’église a pour particularité de posséder un clocher en tavaillons de châtaignier. Son classement au titre de Monuments Historiques a permis à Compains de conserver son bâti dans le respect du patrimoine architectural régional.

Les Montagnes

Elles sont parsemées de burons anciennement utilisés pour la transformation fromagère qui sont aujourd’hui des témoins du passé agricole de notre commune.

La chapelle Saint Gorgon

A moins de 2 km au nord de Compains sur la route de Besse, la Chapelle Saint Gorgon fut construite en 1843 près d’une source considérée commue miraculeuse.
La chapelle abritait une statue du saint qu’on peut voir aujourd’hui dans le chœur de l’église Saint-Georges depuis sa restauration par l’Association du Petit Patrimoine de Compains.

 

Compains : un territoire volcanique.

Les points les plus élevés de la commune correspondent tous à des volcans :

• Puy de la Vaisse : 1 351 m
• Cocudoux : 1 342 m
• Jansenet : 1 333 m
• Montcineyre : 1 331 m –
• Teston du Joran : 1 323 m
• Fontlonges : 1 306 m
• Puy Ferrand : 1 303 m
• Motte de Brion : 1 273 m
• Puy Montcey : 1 191 m
• … etc

Le volcanisme strombolien , très abondant dans le Cézallier, est à l’origine de deux types d’édifices :

– Un très récent (5 750 à 8 500 ans) : le Montcineyre.

Il est formé d’un cône de pouzzolane à pente raide. Sa plus longue coulée a envahi le fond de la vallée, depuis Compains jusqu’à la ferme du Verdier. La surface de cette coulée est irrégulière, parsemée de creux et de bosses : c’est ce qu’on appelle “une cheire”.

– Des volcans anciens (pouvant atteindre 1 à 2 millions d’années). Chez eux la pouzzolane a été enlevée en totalité par l’érosion. Il ne reste donc qu’un culot de lave basalitque. C’est le cas des volcans du Cézallier (Les Fourneaux, Le Teston du Joran, Las Tiotas…) qui ont généré la majorité des coulées dominant Compains au sud. Ces coulées anciennes ne sont plus au fond des vallées mais forment des hauts plateaux élevés par inversion du relief.

Le volcanisme peléen (auquel appartient le Puy-de-Dôme) n’est représenté sur la commune de Compains que par le Puy Montcey – dôme de lave extrêmement visqueuse qui ne s’est pas épanchée.

Le volcanisme de “maar”  : il existe de nombreux maars dans le Cézallier. Lorsqu’ils sont récents, l’eau les envahit pour donner naissance à un lac (cas du Montcineyre). Par la suite, ils se remplissent de sédiments divers comme c’est le cas pour le maar de Brion (1170 m d’altitude) le long de la route départementale allant à Compains.

Source : André Thonat – Faculté des Sciences – Clermont-fd